L'Australie fait gonfler les cours
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En ce début d'année, elle aura bien agité les salles de marché. Pourtant, la situation céréalière de l'Australie n'est pas aussi catastrophique que le laisserait penser l'ampleur des inondations. La moisson, évaluée à 25 Mt par l'USDA, serait même proche des records.
Mais les signaux de tension provenant de ce pays contrecarrent cet élément de détente.De plus, cette estimation datant du 12 janvier ne tient pas compte de la progression des inondations vers le sud du pays, région plus fortement productrice de céréales. Et même si l'on peut parier que la majeure partie de la récolte est rentrée dans les silos, reste à savoir si les volumes stockés ont été endommagés. Par ailleurs, l'activité export risque d'être perturbée. En un mois, les prévisions d'export de blé ont dégringolé de 15 à 13,5 Mt. Concernant le colza, compte tenu des pluies sur les trois territoires touchés, qui représentent 75 % de la production de colza du pays, " il est probable que seulement 50 % des 700 000 t, que les opérateurs européens espéraient importer pour faire face à la sécheresse de l'été dernier en Russie, seront disponibles ", prévoit Agritel.
Malgré cela, les préoccupations sont avant tout d'ordre qualitatif.Il y a un réel risque pour l'Australie de se retrouver avec du blé fourrager sur les bras, même si des pays importateurs de maïs australien, peuvent switcher, jusqu'à un certain niveau, leurs achats.
Renaud Fourreaux
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